Poème écrit par Michel Come, militant infatigable des droits des migrants, sympathisant de Visions Solidaires
L’espoir humain ne serait-il que regards fébriles
tournés vers un avenir hachuré d’incertitudes ?
Ainsi nos espoirs de paix pour la Syrie, l’Irak, le Mali, la RDC et la Centrafrique…
Pourtant, c’est au cœur des grandes détresses,
que les pages les plus fortes de l’espérance ont été écrites.
En témoignent les Prophètes durant la Captivité de Babylone,
les lettres d’Anne Frank sous la botte nazie.
Dans la souffrance, s’accroît l’acuité du regard
qui sonde les profondeurs de la vie.
Elle est donnée à l’homme, « la petite fille espérance »,
chevillée en son être, au tréfonds de sa personne.
Elle demande à être pétrie,
pour bien lever comme une bonne pâte à pain.
Car espérer, n’est-ce pas découvrir en notre for intérieur
une VIE qui va de l’avant, comme l’eau des torrents cherche,
malgré les verrous glaciaires,
à rejoindre le littoral pour se déverser dans les océans.
Rechercher partout, en toutes circonstances,
le signe qui raccroche à la vie.
Ainsi Mandela, dans son terrible pénitencier, cultivait un minuscule jardin.
En responsable de la terre en fleurissement,
il vivifiait en même temps ce futur Président,
que le monde a honoré en cette fin d’année 2013.
Jardiniers, nous le sommes. Appelés à semer, chaque matin,
la certitude que la vie vaut la peine d’être vécue
mais dans l’urgence d’une dignité partagée par tous.
Le printemps nous appartient.
La saison de l’éclosion, de la fructification, de la générosité dispensée.
L’été, temps de la moisson, appartient aux générations de demain.
TAIZE décembre 2013. – Croates, Slovaques, Biélorusses, Ukrainiens …
20.000 JEUNES de cinquante pays ont envahi Strasbourg
Le Wacken, 260 églises et temples, la grande Mosquée, la grande Synagogue
Pour communier dans la foi en l’homme et en Dieu.
Ils ont ravivé la flamme d’une Europe qu’ils veulent plus fraternelle.
Ils nous invitent à retrousser nos manches !
Alors, que nos pas aillent de l’avant. Sans faiblir. Gaillardement.