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COY 11: Les jeunes d’Afrique interpellent les Chefs d’Etat

Déclaration de la jeunesse africaine aux COY 11 de Cotonou et Rabat

COY Rabat

Le changement climatique est une menace croissante sur nos vies, et l’Afrique sera le continent le plus impacté. Nous refusons, après plus de 20 ans de négociations, de continuer à attendre et à payer les frais de l’inaction.

Pour cela, la jeunesse africaine, engagée sur le climat, s’est réunie lors de deux conférences des Jeunes sur le climat des 26 au 28 Novembre 2015 au Bénin et au Maroc, et ont voulu écrire, ensemble, leur plaidoyer pour l’Afrique et le monde de demain.

Nous, Jeunes Africains engagés sur le climat, voulons évoluer dans un monde où la solidarité internationale est une valeur fondamentale. Nous refusons de voir se construire de nouveaux partenariats interétatiques créant des conditions de domination au profit des plus forts, au lieu d’affirmer l’égalité des différents pays.

Pour responsabiliser les différents acteurs du changement climatique, susciter en eux une prise de conscience effective et un engagement réel pour la lutte contre le changement climatique, nous, jeunes africains, réclamons une application de la justice climatique à l’échelle continentale et mondiale.

De plus, nous voulons que la jeunesse soit enfin considérée comme un moteur du développement et de l’innovation, et que des appuis concrets lui soient apportés. La jeunesse africaine s’engage chaque jour en faveur d’un changement majeur de la société et porte aujourd’hui de nombreuses solutions pour construire un monde plus durable.

Ainsi, nous demandons à nos dirigeants de porter notre voix lors de la COP21 et de l’intégrer dans leurs politiques nationales, locales, et sectorielles sans attendre.

Lors de la COP21 :

L’accord signé devra être contraignant, incluant tous les pays, et limitant le réchauffement climatique global à 1,5°C en 2100. Il est nécessaire que cet Accord soit équitable, et respecte les droits des pays en développement, selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée.

Conscient que les modes de développement passés et actuels mettent en danger notre futur, nous demandons à ce que les pays riches apportent réellement 100 milliards de $ par an au Fonds Verts pour le Climat, et que les projets portés par la jeunesse africaine puissent bénéficier de ce financement.

La jeunesse africaine demande la création d’un fonds multilatéral pour le soutien à la reconversion technologique et pour le transfert des technologies des pays développées vers les pays en voie de développement.

Pour cela, nous demandons à ce que les leaders politiques africains s’impliquent de manière renforcée lors de la COP21 et dans les prochaines négociations climatiques. L’Afrique doit montrer un front unifié, et arriver de manière préparée afin d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux. Nous refusons que le changement climatique soit un sujet laissé aux négociateurs des pays développés.

Les jeunes africains militent pour la mise en place des mécanismes qui facilitent le transfert des technologies.

Pour cette jeunesse,  le transfert de technologie est un levier et une condition indispensable pour la mise en œuvre des actions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Forêts et ressource naturelles

La jeunesse africaine, soucieuse de la gestion durable des écosystèmes du contient, demande aux chefs d’Etat Africains de militer lors de la COP 21 pour le soutien et la mise en œuvre effective du processus de Réduction des Émissions des gaz à effet de serre dues à la Déforestation et la Dégradation des forêts.

Les jeunes africains prennent position pour la mise en place d’un mécanisme de marché de carbone où tous les efforts de réduction pourraient être évalués en crédit carbone commercialisable dans un marché de carbone solide et soutenu;

Les jeunes africains demandent la création d’un fond spécial pour les activités de reboisement à l’échelle internationale.

Pour responsabiliser les différents acteurs du changement climatique, susciter en eux une prise de conscience effective et un engagement réel pour la lutte contre le changement climatique, nous, jeunes africains, réclamons une application de la justice climatique à l’échelle continentale et mondiale.

Afin de ne pas omettre une partie de la jeunesse africaine, et d’impliquer les jeunes ruraux dans tous les processus sur le changement climatique, les Chef d’Etat africain  sont appeler à prôner le développement des communautés rurales et villageoise lors des négociations internationale sur le climat à Paris.

Les jeunes africains sont pour:

La nécessité de prendre en compte les services non carbone des forêts dans le nouvel Accord universel et contraignant sur le climat de Paris

Les forêts du Bassin du Congo offrent une diversité des services non carbones, y compris les savoirs locaux et les connaissances traditionnelles des communautés locales et autochtones en matière de gestion rationnelle et durable des forêts. L’accord universel et contraignant sur le climat doit intégrer la valeur des forêts dans le cadre de la réalisation des activités agropastorales et les expressions culturelles, artistiques et symboliques des êtres humains. Il est également essentiel de prendre en compte le rôle vital des ressources en eau et des produits forestiers non ligneux dans l’adaptation aux changements climatiques et considérer la forêt comme un espace humanisé, c’est-à-dire, le support des activités matérielles (agriculture, chasse, cueillette, pêche et de façon marginale pour l’élevage) et spirituelles.

Solidarité internationale

Définir un statut juridique pour les migrants climatiques, et accepter le statut de réfugié climatique. Soutien à l’initiative Nansen.

Agriculture et alimentation

Limiter le gaspillage

Sensibilisation des agriculteurs

Favoriser les potagers individuels

Interdiction des insecticides nuisibles, et promouvoir l’agriculture bio

Réutilisation des eaux usées pour l’agriculture

Financer la recherche pour définir de nouveaux modèles agricoles, intégrer la vision et les envies des jeunes pour définir des modèles qui les intéressent réellement.

Encourager la sensibilisation des jeunes

Mettre des quotas pour les entreprises pour chaque échelon de la chaîne pour limiter le gaspillage alimentaire

Recentrer la production agricole africaine sur l’agriculture vivrière.

Nutrition.

Financer réellement l’agriculture, mettre de l’argent dedans, ouvrir des appels à projets vers les jeunes, soutenir l’innovation

Ville et campagne

Assurer un développement équitable des villes et des campagnes pour enrayer l’exode rural.

Afin de ne pas omettre une partie de la jeunesse africaine, et d’impliquer les jeunes ruraux dans tous les processus sur le changement climatique, les Chef d’Etat africain  sont appeler à prôner le développement des communautés rurales et villageoise lors des négociations internationale sur le climat à Paris.

Energie

  1. Favoriser l’efficacité l’énergie
  2. Développer des modes de vie sobres en énergie, développement bas carbone
  3. Investir réellement dans les énergies renouvelables
  4. Réorienter les stratégies de financement des énergies fossiles

A moyen terme.

Valoriser les déchets, recyclage

Énergie renouvelable

Encourager l’achat des LED

Education, formation, sur la réduction de la consommation

Réaliser le potentiel du renouvelable en Afrique, et notamment l’hydroélectricité.

Economie : Croissance, Finance, Emplois et Entrepreneuriat

Développer une économie sociale et solidaire.

  • Soutenir l’entrepreneuriat social et solidaire
  • Faire confiance à la jeunesse dans leur projet, et leur autoriser un accès aux financements. Favoriser l’accompagnement des start-ups
  • Recentrer la croissance sur le bien-être, et plus uniquement sur le PIB, utiliser les nouveaux indicateurs.
  • Etude d’impact social et environnemental, analyse du cycle de vie sur tout nouveau projet d’envergure.
  • Assurer une croissance inclusive et bien répartie.
  • Se recentrer sur les secteurs économiques incluant des co-bénéfiques, et apportant une forte valeur ajoutée et une faible prise environnemental.

Les jeunes africaines prennent position pour la mise en place d’un mécanisme de marché de carbone où tous les efforts de réduction pourraient être évalués en crédit carbone commercialisable dans un marché de carbone solide et soutenu;

Education

Demandons à ce que la sensibilisation aux questions climatiques soient incluses dans les cursus scolaires, et soutenus dans les activités parascolaires

Gouvernance

Inclure la jeunesse dans les processus décisionnels :

– International : à la COP21

– National

– Local

Economie

Soutenir l’emploi jeune et vert, agir de manière cohérente pour créer une économie zéro-carbone

Engagement de la jeunesse

Pour enclencher ce changement que nous appelons de toutes nos forces, la jeunesse africaines des COY11 d’Abomey Calavi et Rabat s’engage à:

–  Créer un réseau de solidarité Pan-Africain jeune sur la question climatique

–  Redoubler d’efforts pour favoriser la sensibilisation des populations et mettre en place des projets concrets de lutte contre le dérèglement climatique, afin de soutenir les efforts étatiques qui seront fait

– Mobiliser la jeunesse africaine tout au long de 2016 pour assurer sa présence à la COY 12 et à la COP 22

– Agir individuellement, pour changer nos modes de vie et adopter encore d’avantage d’habitudes éco-citoyennes.

La jeunesse est engagée, et n’attend plus que le cadre politique qui pourra lui donner l’espace et les moyens de mettre en œuvre ses idées et de construire un monde plus respectueux et égalitaire.

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